Réforme du Secteur de la Sécurité
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Table Ronde Sectorielle Eau et Assainissement
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Document de strategie de réduction de la pauvreté (DSRP
La pauvreté est un phénomène réel en République Centrafricaine (RCA), car 67,2 % de la population, soit 2 618 000 personnes, vivaient en dessous du seuil de pauvreté national en 2003, dont 72 % des personnes habitant en milieu rural et 59 % en milieu urbain. Au cours des dernières décennies, la RCA a connu une période d’instabilité politique marquée par des conflits internes répétitifs qui ont ébranlé le tissu économique et social. Tous les indicateurs accusaient une dégradation constante. Le changement politique intervenu en mars 2003 a été porteur de nouvelles aspirations nationales. Il s’est manifesté au cours d’une période de transition marquée par (i) l’organisation en septembre 2003 d’un dialogue national regroupant l’ensemble des partis politiques et des organisations de la société civile, en vue de déterminer les orientations et d’asseoir les institutions politiques, économiques et sociales ; (ii) l’adoption par référendum d’une constitution en décembre 2004 ; et (iii) la tenue d’élections législatives et présidentielles libres et transparentes en mars et mai 2005 et la mise en place des institutions légales. Les objectifs du gouvernementCe retour à la légalité constitutionnelle a permis au Gouvernement de présenter sa déclaration de politique générale en août 2005, mettant en exergue la nécessité de (i) consolider la paix et la sécurité ; (ii) renforcer le cadre macroéconomique et les réformes ; et (iii) reconstruire les infrastructures et services sociaux de base. Ces priorités découlent du DSRP intérimaire de 2001. En vue d’orienter le réengagement de la communauté financière internationale en RCA, en particulier l’apurement des arriérés extérieurs, la normalisation des relations avec les bailleurs de fonds et la mobilisation des ressources, le Gouvernement a élaboré un Document-cadre de politique économique et sociale (DCPES) triennal (2006-2008), assorti d’une matrice opérationnelle, en attendant la finalisation du DSRP. Adopté en novembre 2006, le DCPES a notamment permis à la Banque mondiale et à la Banque africaine de développement d’élaborer une stratégie conjointe de réengagement et d’appui à la RCA. Grâce au rétablissement des relations avec la communauté financière internationale et la reprise des appuis extérieurs, la RCA a conçu et mis en œuvre des reformes économiques courageuses dans un contexte social marqué par une recrudescence de la pauvreté. Ces réformes avaient pour but de relever les performances de l’économie et des finances publiques de manière à récréer des conditions favorables à un retour sur la voie du développement durable en vue de la réduction de moitié de la pauvreté à l’horizon 2015. S’appuyant sur le Draft 00 du DSRP adopté en juillet 2005, le Gouvernement a renforcé son processus participatif à travers des consultations approfondies. Les évaluations qui ont engagé toutes les parties prenantes (populations, organisations non gouvernementales, organisations de la société civile, secteur privé, partenaires extérieurs) ont permis d’achever la préparation de sa stratégie de lutte contre la pauvreté, en droite ligne avec les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015. Les quatres pilliers du DSRPCette vision est déclinée, dans ce processus d’élaboration du présent DSRP, en quatre grands axes d’intervention ou piliers, identifiés après une large consultation participative au niveau des conseils régionaux, de la société civile et des différentes couches de la population. Les piliers visent à relever les défis majeurs que constituent la relance économique et la réduction de la pauvreté. Il s’agit de :
Répondre aux besoins de la populationDes mécanismes institutionnels de consultation ont été créés aux niveaux central, régional et local pour promouvoir la participation et veiller à ce que toutes les parties adhèrent à la stratégie et se l’approprient. L’ensemble des sept régions a été consulté, assurant ainsi une parfaite représentativité des populations du pays. De même, un dialogue a été engagé avec les populations, après les conflits, en vue de recueillir leurs aspirations du point de vue des conditions de vie, des solidarités collectives et individuelles, de la sécurité, de la corruption, des droits de l’homme et du rôle de l’Etat. L’enquête au niveau national menée dans ce cadre a ainsi complété les consultations communautaires et les enquêtes quantitatives pour améliorer le profil et les déterminants de la pauvreté. Ces investigations révèlent que quatre difficultés majeures affectent le bien-être des populations et accroissent leur vulnérabilité. Il s’agit de : (i) l’insécurité, la récurrence des crises et conflits et le manque de confiance entre les gouvernants et les gouvernés ; (ii) la faible gouvernance (environnement légal et règlementaire peu incitatif, déficit en termes de gouvernance politique et judiciaire, de gestion des finances publiques et du genre, organisation politique et administrative défaillante) ; (iii) la faiblesse des revenus et de la croissance économique ; et (iv) la faible qualité et l’inefficacité dans la gestion des politiques des secteurs sociaux. Malgré un important potentiel naturel (réseau hydrographique dense, massif forestier important, ressources minières immenses), le pays s’est durablement installé dans une spirale de régression avec des indicateurs économiques et sociaux alarmants. Le PIB par habitant est passé d’une moyenne de US$ 280 sur la période 1980-85 à US$ 260 de 1995-2001. L’indice du développement humain (IDH) s’est considérablement détérioré entre 1990 et 2006, plaçant la RCA parmi les cinq derniers pays à l’échelle mondiale. Le niveau de l’aide publique au développement a été divisé par cinq en une décennie. Les enjeuxLa stratégie de réduction de la pauvreté conçue par le Gouvernement vise à modifier durablement ces tendances négatives. La recrudescence de la pauvreté ayant été alimentée par ces périodes de crise, de conflit et d’instabilité, il était important que la lutte contre la pauvreté s’appuie sur les deux arguments suivants : (i) la création de la richesse, en s’appuyant sur le renforcement des capacités humaines et institutionnelles, l’insertion des plus pauvres dans l’appareil productif grâce à une bonne gouvernance et au rétablissement de la sécurité ; et (ii) l’amélioration et la généralisation des services sociaux de base, à travers une approche participative dans la mise en œuvre, le suivi/l’évaluation de l’exécution du DSRP. |
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