Environnement économique | ¦ Imprimer ¦ |
La lutte contre la pauvreté en milieu urbain et rural sera fondée sur une croissance économique forte, nécessaire pour inverser les effets pervers de la pauvreté tant au niveau national que régional tout en maintenant le socle des politiques macroéconomiques prudentes afin d’enclencher une relance qui s’appuie sur une dynamique durable, en accord avec les grandes lignes des programmes conclus avec les institutions de Bretton Woods. Cette relance de la croissance s’appuiera sur des secteurs qui induisent (directement et indirectement) une amélioration importante et durable des revenus et une croissance créatrice d’emplois, portée par des investissements tant publics que privés. Avec le retour progressif de la sécurité, la reconstruction et la diversification de l’économie seront axées sur le développement des zones rurales où est concentrée la majorité des pauvres. Toutefois, la réhabilitation des infrastructures et leur extension constituent des préalables nécessaires de manière à favoriser une véritable éclosion des actions de développement bénéfiques aux pauvres. Le bon fonctionnement du secteur énergétique apparaît aussi comme une condition incontournable pour la reprise dans les autres secteurs, notamment le secteur industriel. La réduction de la pauvreté s’exprimerait à travers la reconstitution des actifs des ménages pauvres dans les zones où ils sont concentrés et mènent plus généralement des activités de cultures vivrières, d’élevage, de pêche et de rente. La combinaison de ces considérations avec d’autres actions intersectorielles dans les domaines de l’hydraulique et des infrastructures routières (pistes rurales) devrait impulser une dynamique favorable à la croissance économique. Cette croissance devrait être soutenue par la reprise dans les secteurs forestier et minier dont les tendances récentes sont prometteuses vu les intentions affichées par de nouveaux investisseurs privés. Environnement des affairesLe Gouvernement prendra des actions vigoureuses, en concertation avec ses différents partenaires au développement, afin d’instaurer un environnement favorable aux investissements nationaux et étrangers et de favoriser, d’ici 2015, le développement « d’un secteur privé dynamique, compétitif, créateur d’emplois pour les hommes et les femmes et contribuant à la lutte contre la pauvreté ». Ces actions concerneront les domaines suivants : Axe 1 : Adaptation du cadre juridique et institutionnel à la politique de promotion du secteur privé et incitationsLe cadre de l’OHADA est globalement adapté, mais il faudra rendre son application plus rigoureuse. Axe 2 : Renforcement des capacités des structures et institutions en relation avec le secteur privé à travers le développement des services d’appui aux entreprisesDans le contexte de la libéralisation et de la déréglementation, l’administration doit jouer le rôle de facilitateur et d’accompagnateur du secteur privé. Cette démarche consiste à renforcer les capacités du Ministère du Commerce, de l’industrie, des petites et moyennes entreprises et des tribunaux de commerce. Il faudra également développer le marché des services d’appui aux entreprises et renforcer les capacités de l’expertise locale de manière à promouvoir les institutions, les organisations professionnelles, les associations et les prestataires privés. La Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat sera restructurée, ses capacités renforcées et elle retrouvera son autonomie financière afin de fournir des prestations de qualité, notamment en matière de promotion des entrepreneurs locaux, d’information économique et commerciale. La mise en place d’un guichet unique pour les investisseurs devrait sensiblement réduire les délais de création d’une entreprise. Une agence de promotion des investissements devra être mise en place afin de renforcer le dispositif existant et favoriser l’augmentation des flux d’investissements directs étrangers. Axe 3 : Renforcement du partenariat public/privéIl s’agira d’impliquer régulièrement le secteur privé dans la définition des politiques et stratégies affectant ses activités, à travers un dialogue plus fécond. Axe 4 : Mise en place d’un mécanisme de financement adapté aux capacités et aux besoins des opérateurs économiquesAfin de stimuler la création et le développement des entreprises, le Gouvernement entend mettre en place des mécanismes de financement adaptés aux capacités des opérateurs économiques et notamment à leurs besoins en termes de renforcement en fonds propres, en garanties et en coûts du crédit. Une stratégie nationale de promotion de la microfinance sera développée afin de soutenir les très petites entreprises. Il incombera pour cela d’apurer les problèmes persistants du secteur financier (créances douteuses), sans pour autant peser sur les finances publiques. Axe 5 : Renforcement des capacités des opérateurs économiques et adaptation des compétences des ressources humaines aux besoins des enterprisesLe rehaussement des qualifications et des compétences, en améliorant la productivité et la compétitivité des entreprises, contribue à la réduction de la pauvreté. Outre le développement d’actions de formation ciblées pour les cadres et les dirigeants d’entreprise, le Gouvernement appuiera le renforcement des capacités de l’Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi (ACFPE) en vue de lui permettre de développer des actions de formation bien adaptées à la demande des entreprises et au marché de l’emploi. |