Eau et assainissement | ¦ Imprimer ¦ |
L’un des indicateurs édifiants en termes de réduction de la pauvreté des populations défavorisées est l’amélioration de leur bien-être, caractérisée par le taux d’accès aux services de base tels que l’approvisionnement de la population en eau potable et l’assainissement de leur zone de résidence ou de vie. Ces problématiques sont une préoccupation constante du Gouvernement qui en a fait une priorité. Le secteur de l’eau et de l’assainissement comprend l’alimentation en eau potable des populations, l’assainissement de base au niveau des ménages et des collectivités (écoles, marchés, centres de santé), et l’assainissement pluvial. Concernant le sous-secteur eau, le taux d’accès à l’eau potable est estimé en moyenne à 29,5 % en milieu urbain et 31,5 % en milieu rural, soit un taux national de 28,2 % en 2006. Ces indicateurs cachent de très grandes disparités entre les régions et les agglomérations. Ainsi, les plus défavorisées peuvent afficher des taux d’accès quasi nuls. La tendance du secteur assainissement est difficile à apprécier, faute de données. Toutefois, le recoupement des informations de 2005, montre une aggravation de la situation : 69 % des ménages centrafricains ne disposent pas d’installations sanitaires acceptables. Cette carence affecte particulièrement les ménages pauvres se situant d’une part en milieu rural et d’autre part à la périphérie des villes où se développe l’habitat spontané et anarchique avec des conséquences graves sur l’état de santé et le niveau de sécurité. Un schéma directeur de l’eau et de l’assainissement 1995-1997 a été validé en janvier 2001. Le document de politique et stratégies en matière d’eau et d’assainissement a été révisé et adopté en septembre 2005 par le Gouvernement. La Loi N° 06.001 portant Code de l’eau a été adoptée en 2006. La réforme du cadre institutionnel du secteur est en cours mais le manque de ressources est un handicap à sa mise en œuvre. Cette réforme s’est traduite par l’option de la décentralisation et de la libéralisation du secteur adoptée par le Gouvernement. Mais cette réforme ne doit pas être considérée comme un désengagement de l’Etat qui jouera le rôle de régulateur pour garantir un meilleur accès des populations les plus démunies à l’eau et à l’assainissement et qui doit mobiliser les ressources nécessaires. La fourniture des services en eau est assurée en milieu urbain par la SODECA qui détenait le monopole avant la libéralisation du secteur. La réforme du secteur se poursuit. La conception et la réalisation des ouvrages d’alimentation en eau potable (AEP) relèvent de la Direction générale de l’hydraulique. Malheureusement, cette direction ne dispose pas des capacités suffisantes pour assurer un service de proximité aux populations rurales et garantir un système viable de maintenance et d’entretien des ouvrages. Plusieurs défis sont à surmonter dans le secteur, dont les principaux se résument comme suit :
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